Océan du sud (pas au contact d'Équestria)

Sud de l'empire des Changelings, pas au contact d'Équestria.

Certaines mers semblent tellement normales... Seulement personne ne sait ce qui se cache sous cette quiétude... Pouvait-on être sûr de ce qui traînait ou non dans les abysses aveugles et insondables des eaux les plus profondes de la Terre ?

L'océan du sud est un océan plus que normal. Ses seules spécificités sont son extrême profondeur (7km) et sa tempête. Un océan simple et calme cachant des secrets que personne ne doit voir de ses propres yeux. C'est pour mettre en garde les aventuriers que j'inscris ici le résumé de l'expédition perdue.

Loin au sud, en plein centre de l'océan méridional, une tempête fait rage... Éternellement. Tous les navires qui entrent dans cette tempête disparaissent sans laisser de trace. C'est pour percer ce secret que les Changelings, grâce à la technologie Griffone, entreprirent une expédition.
L'expédition ignotis avait été conçue pour faire face à tous les dangers qu'on aurait pu rencontrer.

Le cuirassé Laodeméa avait été construit pour ne JAMAIS pouvoir sombrer à cause d'une tempête. Par contre sa taille et sa masse (12x plus gros qu'une porte-avion humain) empêchait toute manœuvre précise, et par conséquent tout placement pour procéder à des études.

Une grande installation à l'arrière de vaisseau contenait une escouade de 3 navires enchantés par les marins Équestriens pour rester en contact permanent avec le cuirassé. Ces navires se nommaient Lefe, Livon et Londal. Un enchantement ayant requis deux mois et 20 mages permettait de lier le niveau d'enfoncement de l'escouade avec le cuirassé. Tant que Laodeméa ne sombrait pas, les 3 autres resteraient à la surface et JAMAIS ils n'auraient pu disparaître. Ces navires étaient équipés d'instrument météorologiques, d'instruments de mesure Arcanique et d'instrument plus étranges créés pour mesurer les "autres" choses mesurables.

Enfin, placé sous Laodeméa attendait calmement une perle de technologie, le submersible Mavern. Ses moteurs fonctionnaient grâce à un subtile mélange de magie et une dose infiniment faible de carbone. Quatre Changelings s'occupaient de faire fonctionner les moteurs et huit autres de la navigation et des recherches. Ensuite il y avait l'Emotis, chambre illusoire chargée d'emplir ses passagers d'émotions. Un ingénieux système permettait le recyclage de l'oxygène grâce à la séparation des trois atomes du CO2 et le ré-assemblage des deux O tandis que les moteurs pompaient le carbone. Mavern jouissait d'un design lui permettant de naviguer sous l'eau sans avoir à subir les courants. Il était parfait.

Les recherches furent fructueuses. Il semblerait que la tempête soit en fait provoquée par l'alarmante chaleur de l'eau (31°C ) et par les remontées de gaz puant sous forme de bulle. Les phénomènes magiques sont inexistants. La seule chose étrange se trouve au niveau des typhons. Si on se laisse entraîner au centre de ceux-ci on se retrouve au dessus d'une sorte d'immense courant vertical descendant en forme de colonne. La puissance du courant est phénoménale. Même un ballon de plage _si il est jeté dans ces typhons_ est tiré vers le fond sans espoir de retour, même en prenant en compte sa flottaison.

La tempête a donc pu aisément être cartographiée et répertoriée par nos érudits changelings avant d'être envoyée aux griffons et aux autres civilisations.

L'idée d'envoyer une troupe de plongeurs pour récupérer ce qui devait rester des trajets passés germa dans bien des esprits. Mais elle s'arrêta quand Mavern remonta à la surface. Il était comme neuf... à la seule différence qu'il était vide. Personne n'était à bord. Tout était en ordre, comme si les occupants étaient toujours là avant que le sas ne s'ouvre. Sauf que le sas ne pouvait s'ouvrir sous l'eau...

Je fus retrouvé le jour même, inconscient dans une flaque de sang, plus aucun souvenir de ce qui s'était passé se profilait dans ma mémoire. Tout devenait noir quand Mavern accrocha un courant d'une incroyable puissance, lui qui ne pouvait se faire tirer par les courants. Tout ce qui reste des deux semaines passées sous l'eau n'est que sentiments. Panique, tristesse, angoisse, frayeur devenant peur, devenant terreur, elle même devenant effroi puis épouvante. Enfin la folie devant une cité aux pierres vertes abritant quelque chose... Et finalement le vide. Une chose est sure, il n'y avait pas d'épaves.